Les entreprises à l'heure du "remote" : l'audio au premier rang des préoccupations pour 51% des utilisateurs américains

Une nouvelle étude de Shure apporte un éclairage nouveau sur le futur de la visioconférence

February 11, 2020

Paris, le 26 février 2020 – Les directions informatiques vont devoir faire face dans les années à venir à d’importants besoins en termes d’investissements audio pour relever le défi de la convergence AV/IT et optimiser l’expérience utilisateur à l’ère des mutations du travail. À l’occasion du Salon ISE 2020 qui se tient à Amsterdam du 11 au 14 février, Shure, leader mondial dans la fabrication de microphones et d’appareils électroniques audio, en partenariat avec l’institut de recherche Illuminas, dévoile les résultats d’une étude menée aux Etats-Unis auprès de 401 professionnels et décideurs informatiques, tous secteurs confondus, sur les enjeux, usages et attentes à l’égard des technologies collaboratives. Objectif : apporter un éclairage qui permette aux DSI français de mieux comprendre et anticiper les tendances du marché de l’audiovisuel d’entreprise, en observant les pratiques outre-Atlantique.

 

Plus de 8 utilisateurs et décideurs infirmatiques sur 10 anticipent une croissance de la visioconférence.

De plus en plus mobiles, les collaborateurs sont amenés à travailler en équipe dispersée sur plusieurs sites. Les grèves en France ont accéléré le processus et donné une nouvelle impulsion au télétravail plus largement répandu aux Etats-Unis où la pratique du "remote" se démocratise, certaines entreprises allant jusqu’à se passer de bureaux. 

Dans ce contexte, les entreprises américaines anticipent une croissance de la visioconférence appelée à se développer de façon exponentielle dans l’organisation, en même temps que le travail à distance : 86 % confirment que les réunions virtuelles prennent de plus en plus d’importance. Près d’un quart des collaborateurs interrogés déclarent travailler régulièrement de chez eux. Parmi les principaux facteurs justifiant la tenue d’une réunion virtuelle, les professionnels et décideurs informatiques citent en priorité l’aménagement de temps de travail à domicile (58 %), devant la réduction des frais de déplacement (49 %) et les avancées technologiques (38 %).

« Le travail à distance tend de plus en plus à s’imposer dans la culture de l’entreprise, notamment aux Etats-Unis mais aussi en France avec la prise de conscience suscitée par les grèves. D’où l’importance de développer des réunions virtuelles qui soient aussi simples et rapides à organiser que des réunions en présentiel, en dépit d’un environnement de travail de plus en plus complexe. De la salle de board à la huddle room en passant par le flex office, la cafétéria, ou même le hall d’accueil, les configurations se multiplient pour répondre à la demande des collaborateurs de plus en plus mobiles et nomades. Garants de la sécurité du patrimoine IT de l’entreprise, les DSI doivent s’adapter à cette nouvelle donne sans pour autant sacrifier la productivité et le confort utilisateur », explique Guillaume Le Royer, Market Development Director, Shure France.

 

Le travail à distance, une réalité aux Etats-Unis

 

Cruciales pour 87 % des collaborateurs, les réunions virtuelles sont toutefois perçues comme frustrantes par plus de 9 professionnels sur 10.

Aux Etats-Unis, 87 % des collaborateurs interrogés déclarent que les réunions virtuelles sont essentielles au succès de leur organisation. Les réunions jugées les plus cruciales pour l’activité de l’entreprise sont celles qui se tiennent le plus régulièrement en visioconférence et qui se trouvent être en interne, avec en tête les sessions de travail collaboratif (68 %) et les staff meetings (66 %).

Avec le développement des interactions humaines virtuelles, le principal enjeu consiste pour les entreprises à préserver la motivation et la productivité de leurs salariés à distance, tout en maintenant un lien social qui doit rester direct et humain. Or, 96 % des répondants qualifient les réunions virtuelles de frustrantes. 82 % disent avoir vécu en visioconférence une expérience négative liée à une mauvaise qualité audio,se traduisant par une perte de temps et de productivité.

Sensation acoustique désagréable, discours qui n’a pas eu l’impact souhaité à cause d’un microphone défectueux ou de bruits parasites… 4 frustrations sur 5 sont liées à l’audio, avec le bruit de fond (51 %) en tête des préoccupations des collaborateurs interrogés, devant les difficultés techniques (45 %), les échos sonores (43 %), et le fait de n’entendre qu’une partie de la conversation (40 %).

4 frustrations sur 5 liées à l’audio

 

Les cadres dirigeants figurent en tête des collaborateurs les plus frustrés passant significativement plus de temps en réunion virtuelle. 68% font remonter au moins une fois par semaine aux services informatiques des problèmes rencontrés en salle de réunion. 33 % se plaignent qu’un tiers de ces réunions pâtisse d’une qualité audio médiocre alors qu’elles ont deux fois plus de chance de se dérouler en externe et d’être génératrices de revenus.

 

Les problèmes techniques sont plus fortement ressentis par les cadres dirigeants qui sont 43 % à se déclarer déçus (contre 30 % des collaborateurs), et deux fois plus nombreux à exprimer une crainte quant aux conséquences sur l’activité de l’entreprise (27 % contre 12 %).

 

Problèmes techniques : écart de perception entre cadres dirigeants et collaborateurs

 

« Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, on ne travaille plus de la même façon. Le bureau personnel est en train d’être dématérialisé, et les salariés veulent pouvoir travailler de chez eux en utilisant un appareil mobile. Face à cette évolution des modes de travail, les DSI craignent une potentielle recrudescence des risques de faille de sécurité, et souhaitent avant tout garder la maîtrise de leur réseau. En parallèle, au fil des années, la technologie audio est devenue de plus en plus riche et complexe. Avec la migration des services multimédias vers le département IT, les DSI doivent réussir à faire cohabiter les deux réseaux – audiovisuel et informatique – au sein de l’entreprise, en tenant compte d’une expérience utilisateur qui évolue vers plus de fluidité. Au final, ce sont les collaborateurs qui vont imposer aux DSI le fait qu’ils ont besoin d’un système de visioconférence qui fonctionne comme à la maison. Les DSI n’ont pas le choix, les fabricants non plus. Il va falloir suivre. Pourtant, en France, sur le terrain, on constate que les DSI ont toujours tendance à faire passer la sécurité avant la satisfaction des utilisateurs. À l’heure du télétravail et de la convergence AV/IT désormais inévitable, les DSI ne peuvent plus se cantonner à ce rôle et doivent se préparer à accompagner ces changements », analyse William Zadnik, Senior Applications Engineer, Shure France.

 

A l’écoute des utilisateurs, près de 3 DSI américains sur 4 prévoient d'accroître leurs investissements audio au cours de l'année 2020.

En dépit des avancées en matière de technologie vidéo, 8 professionnels sur 10 (81 %) considèrent que le succès d’une réunion virtuelle repose sur un son impeccable davantage que sur la qualité vidéo (19 %). Les personnes interrogées pensent qu’améliorer la qualité de l’audio se traduirait par une meilleure productivité (65%), moins de temps consacré aux réunions (61%) et une plus grande implication des employés (56%).

Seuls 36 % des professionnels interrogés pensent que leur entreprise dispose actuellement de la technologie adéquate pour permettre la tenue de réunions virtuelles efficaces.Trois sur cinq ont le sentiment que leurs employeurs disposent des équipements de base requis, mais qu'ils doivent y apporter des améliorations. 74% des professionnels des services informatiques déclarent que leur entreprise prévoit d'allouer des budgets plus importants au cours de la prochaine année pour améliorer les salles de conférence et mieux les adapter aux réunions virtuelles.

 

Méthodologie :

  • Le rapport a été établi à partir des données collectées aux Etats-Unis par Illuminas du 29 juillet au 23 août 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 401 décideurs et professionnels de l'informatique, acheteurs et utilisateurs finaux de solutions collaboratives d’entreprise.
  • Les entreprises interrogées (de plus de 1 000 salariés) sont issues de secteurs diversifiés (Transport, Banque/Finance, High Tech, Telecom, Energie, Immobilier, Distribution, Santé …) et représentent plus de 8 000 salles de conférence.